" La tombée de la nuit… S'il y a bien un moment que je préfère, c'est celui là. "
Et c'est précisément à ce moment que Jilano avait choisit d'arriver à Faillaise, l'illustre repaire de la guilde des voleur. Le jeune voleur avait méticuleusement établit son départ de Blancherive jusqu'à Failaise pour être sûre d'arriver à ce moment là.
Il quittait Blancherive, après plusieurs mois passé dans le centre du Vieux Royaume. Il avait commencé à se lasser la ville, puis sa situation de voleur avait précipité son départ. Jours après jours, les gardes reconnaissaient son visage et chacune de ses actions devenaient prétextes à être surveillée.
Le jour déclinait à l'horizon et le soleil disparaissait à travers la forêt entourant Faillaise. A cheval, Jil avançait au pas, tranquillement jusqu'aux portes de la ville. Son regard, un mélange de tendresse et de mélancolie se baladaient sur les remparts qu'il avait autrefois escaladé, accompagné des mômes qui formait sa jeune bande. Des souvenirs qu'il n'avait jamais oublié, qu'il gardait précieusement.
Jil revenait rarement à Faillaise depuis son adolescence, il n'y passait que de rares fois, lorsqu'il y était forcé ou lorsque la nostalgie le prenait trop violemment. Pourtant, Faillaise était une de ses villes préférés et il n'avait jamais su l'expliquer ; les souvenirs d'enfances, probablement, le charme des docks et de l'architecture de la ville.
Il y a des choses inexplicables, enfouis profondément en nous et l'affection que Jil portait à la ville qui l'avait vu grandir en faisait partie.
Il mit pieds à terre et confia son cheval à l'écurie. Naturellement, l'éleveur ne le reconnu pas. Les années étaient passé, Jil avait grandit… Lui, pourtant, reconnaissait parfaitement l'homme qui jadis, avait couru après lui lorsqu'il venait taquiner les chevaux. Désormais, il était un homme, rien à voir avec ce petit garçon qui faisait des bêtises sans importance.
Jil entra sans encombre dans la ville. Les gardes à l'entrée ? Enfin peut-on seulement appelés les guets de la guilde des gardes ? Jil les connaissait, il avait déjà eu affaires à la guilde, mais il refusait encore d'y entrer. Il se rendait service, mutuellement, mais cela s'arrêtait là… Il ne leur faisait pas confiance, comme la guilde ne lui faisait pas confiance en retour. Le jeune homme s'en contentait bien.
Le voleur eut tout le loisirs de faire le tour de la ville, repéré les endroits qu'il connaissait, si certains de ses passages favoris étaient toujours présent. D'un oeil habile, il analysa les recoins et les crevasses, les coins qui seraient sous l'ombre dans la journée pour préparer son terrain de chasse… Ou son terrain de jeu.
Le temps avançait, c'était le moment où la plupart des gens rejoignaient le dard de l'abeille pour terminer leur journée de travaille, ou la garde gagnait de nouveaux membres dès la nuit tombée…
Un crépuscule pâle et froid enveloppait la Brèche, Jil marchait dans une Faillaise illuminée par les premières étoiles de la nuit.
Il ne s'étonna pas de voir si peu de monde trainer dans les rues. Depuis que la Peste avait été annoncé dans tout Bordeciel, les habitants trainaient le moins longtemps en extérieur, d'autant que Failaise n'était pas réputé pour être une ville saine. Les rats trainaient dans les égouts et remontaient vers le marché, s'installait dans les recoins chauds des maisons et des tavernes. Jil vérifiait qu'il se tenait bien loin de ses animaux peu farouche à chacun de ses pas. Une morsure était vite arrivée et il ne mourrait pas d'envie d'attraper la peste.
Il hâta sa marche pour entrer au Dard de l'Abeille, mais son entrain fut vite canalisé par une envie irrépressible de vol. Et pour cause… Une personne, juste devant lui, le dos tourné au jeune voleur avait dans sa poche, à la portée des doigt fins du voleur, un fin collier d'or tressé. Il dépassait tout juste de sa poche, mais c'était juste assez pour que Jil puisse s'en emparer...
Ses yeux vert, captivé par une he brillèrent d'un éclat d'avidité.Il aurait été criminel pour Jil de passer à côté d'un larcin si simple…
D'une main preste et légère, il glissa deux doigts autour du collier et l'extirpa de la poche de son propriétaire. Il l'enferma aussitôt dans sa paume pour le dissimuler de la vue de tous… Pensait-il...
- Eh toi ! s'enhardit une voix dans le dos du jeune homme.
Jil réprima un sursaut et concevra son calme. Il ne broncha pas, ne se retourna pas et ne prononça pas un mot. Bréton de race, il savait de nature employer la magie à son avantage, mais n'en avait pas fait sa spécialité. Il connaissait quelques sorts de bases qu'il maitrisait juste assez pour se tirer de situation délicate, mais n'avait jamais souhaiter devenir un meilleur mage.
Le voleur ferma les yeux et se concentra sur sa tâche, calmer l'agitation qu'il sentait monter...
La paume de ses mains brillèrent faiblement entre se doigts serrés. D'un éclat d'argent, il sentait des radiations douces et chaude filer entre ses doigts pour embaumer lentement l'atmosphère.
Allez, tait-toi et oublie ce que je viens de faire… pensa fermement Jil, les dents serrés.
Oublie-moi, reste tranquille et fous moi la paix...A vous de jouer, vaillant internaute ! Vous pouvez être celui qui se fait voler ou… Ou alors un gentil poto pour tirer Jil de la purée ou juste un sagouin qui va l'enfoncer un peu plus, celui qui dit " Eh ! ". A votre guise !